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Apprendre à coder ou à décoder?
Self learning, machine learning, blended learning, adaptive learning, microlearning, learning analytics, MOOC, SPOC, gamification…. Ce vocabulaire barbare appartient à l’univers de la EdTech, ces start-ups qui veulent révolutionner le monde de l’éducation. Depuis 2015, 90% des investissements dans ce domaine ont été faits aux Etats-Unis et en Chine mais, à l’heure actuelle, aucun Uber pour l’éducation n’a émergé, même si les géants du net sont en embuscade. Contrairement à d’autres domaines bouleversés par le digital, si les perspectives sont globales, les solutions restent pour l’instant plutôt locales. Supports et applications pédagogiques, orientation scolaire, cours en ligne, communication parents-professeurs, jobbing étudiant, marketplace de professeurs particuliers, outils B2B professionnels…. l’offre numérique éducative est en plein boom. Le petit robot Cozmo apprend même aux enfants à coder dès l’âge de 7 ans ! Grâce à Manzalab, la réalité virtuelle permet désormais de réunir plusieurs personnes à distance les unes des autres dans une véritable virtual classroom et, bientôt, de former en totale immersion et d’emmener les étudiants dans un voyage au cœur des matières. L’intelligence artificielle va permettre de faire des progrès gigantesques et d’apporter une réponse pédagogique adaptée à chaque enfant.
Humanités numériques
C’est un nouvel univers qui s’ouvre, radicalement différent des codes traditionnels de l’éducation et de la formation. Au Luxembourg, la start-up phare de la EdTech française, Openclassrooms, spécialisée en formations en ligne diplômantes et qui vient de lever des capitaux américains, a passé un accord avec l’ADEM pour dispenser des cours en ligne aux chômeurs afin qu’ils puissent y apprendre un nouveau métier ou parfaire leurs compétences. Le gouvernement a lancé en 2015 la stratégie Digital(4)education pour permettre aux enseignants et aux élèves d’intégrer l’univers numérique. Des outils ont pénétré dans les classes, Office 365 de Microsoft et ses applications collaboratives (Outlook pour la messagerie et le calendrier, OneDrive pour le stockage et le partage de documents, Yamer pour communiquer et collaborer avec les élèves) ont investi le quotidien de l’école, une plateforme pédagogique d’exercices de maths, mathemaTIC.lu, a été mise en place… Apprendre à coder n’est pas obligatoire à l’école, contrairement à la France ou à la Grande Bretagne, même si cet apprentissage est fortement encouragé par la mise à disposition d’espaces dédiés et de formations annexes. Apprendre à coder rend l’enfant acteur face à la technologie, structure son raisonnement à travers la « pensée informatique », développe sa capacité à résoudre des problèmes, lui permet d’être moins dépendant de ceux qui détiennent la technologie et d’apprendre à dire à la machine ce qu’elle doit faire. Savoir coder dans un monde cimenté par le numérique est un atout, comme de parler une langue. Alors, où et comment intégrer la technologie dans l’éducation ? Comment donner aux élèves ces humanités numériques qui seront indispensables au citoyen du 21ème siècle ? En fait, dans les meilleures écoles du monde, de Singapour à la Finlande en passant par la Silicon Valley, le plus important aujourd’hui semble être d’apprendre à comprendre…
F.L-B
(@f_lavabre)
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