La mort n’est plus ce qu’elle était…
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La mort n’est plus ce qu’elle était…
Secteur du digital quasi inexploré jusqu’ici, ce que d’aucuns nomment la death tech n’en est encore qu’à ses débuts. Avec un temps de retard sur d’autres pans de notre vie quotidiennes, des start-ups inventent de nouveaux services et de nouveaux usages autour de la mort, la nôtre ou celle de nos proches.
Ainsi Elysiumspace offre pour 2150 euros d’envoyer les cendres d’un proche dans l’espace, en orbite dans une capsule aux initiales du défunt. Il faut en débourser 8580 pour voir les cendres décoller vers la Lune où un premier mémorial est prévu pour 2019. DeadSocial permet à un futur défunt de continuer à être « actif » sur les réseaux en se créant un calendrier de publications sur Facebook, Twitter ou Instagram qui seront envoyées après sa disparition. Il est donc possible de rédiger des messages d’adieu post-mortem pour ses proches. D’ailleurs, Facebook, qui compte environ 4% de comptes inactifs en raison de décès, a mis en place un système qui permet de définir l’héritier de son compte et qui pourra en prendre le contrôle, sans pour autant accéder aux messages privés ou demander la transformation du compte en mémorial. La page comportera alors la mention « En souvenir de ». En revanche, si une personne désire ne plus apparaître sur le net une fois décédée, AdVitam, start-up française de pompes funèbres qui veut rendre les funérailles beaucoup plus accessibles, propose de clôturer ses comptes ou même d’effacer ses traces sur les réseaux sociaux ou sur Google. Autre service, InMemori propose aux proches d’un défunt un espace sécurisé sur le Net pour rendre hommage à la personne disparue. Tellement Là soulage les familles dans l’organisation de funérailles grâce à une plate-forme centralisant les informations pratiques, l’histoire du défunt, un livre d’or…. Elle peut mettre en place un monument funéraire temporaire « connecté » : en passant son smartphone devant le monument, une animation de photos se déclenche au son de la musique favorite du défunt.
La mort de la mort ?
Humai, la startup qui revendiquait en 2015 vouloir vaincre la mort en implantant les souvenirs et la personnalité d’un défunt dans un humanoïde, semble avoir fait un flop… pour l’instant. Humai espérait stocker toutes les données disponibles sur un individu pour recréer sa personnalité, son timbre de voix, son humour. Son fondateur s’est depuis recyclé dans les chatbots pour célébrités, bien vivantes celles-là.
Mais ce rêve virtuel d’immortalité, Google espère bien l’atteindre bientôt dans la réalité et véritablement « Tuer la mort ». Adepte du transhumanisme, la firme de Mountain View nous promet, à travers son X lab et sa filiale Calico, une espèce post-humaine s’appuyant sur l’intelligence artificielle et les biotechnologies. Nous serons près de 10 milliards d’humains en 2050, 15 pour le scénario le plus pessimiste. Dorénavant, faudra-t-il aussi compter avec tous ces « immortels » ?
F.L-B
(@f_lavabre)
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