Dans un sens restreint, l’expatrié désigne un employé détaché par une entreprise à l’étranger pour une durée limitée de une à cinq années et pour une mission spécifique au sein d’une succursale (company assigned expatriate). Dans le langage courant, l’expatrié désigne tout immigré hautement qualifié, voire l’immigré vivant dans une bulle sociale et culturelle et refusant l’intégration.1 Indépendamment de la définition retenue, le phénomène des expats est difficilement quantifiable. D’où l’intérêt de le cerner par deux indicateurs statistiques : la mobilité résidentielle et la scolarisation des enfants dans les écoles internationales.
La population de la Ville de Luxembourg continue d’augmenter. À la fin de l’année – en date du 31 décembre 2018 – elle comptait 119.214 habitants. Soit une augmentation de 2,5 % sur l’année, respectivement 15,7 % sur les dernières 5 années. Le taux des non-nationaux s’élève à 70,59 %. Cette augmentation est due aux mouvements naturels, puisque l’on comptait 1.214 naissances et seulement 586 décès, et surtout aux mouvements migratoires… internes et externes.2
Une ville qui a la bougeotte
15% des habitants actuels de la capitale sont arrivés pendant l’année en cours, comme le montre le tableau. La grande majorité, quelques 13.400, sont des primo-arrivants de l’étranger, 4.000 autres sont des migrants intérieurs. Pendant la même année, 15.000 sont partis ou rayés des listes. Le solde migratoire est donc de 2.400 personnes, correspondant à 2 % de la population totale. La capitale devient ainsi en quelque sorte une plaque tournante pour la distribution des nouveaux venus.
Une scolarisation hors de l’Éducation nationale
Le nombre d’enfants fréquentant l’école fondamentale de la Ville de Luxembourg (cycle 1 à 4) reste pratiquement stable passant de 4.867 (pour l’année scolaire 2014/2015) à 4.922 pour l’année en cours. Comme le nombre d’enfants ayant l’âge du fondamental augmente, le nombre des élèves qui ne fréquentent pas l’école fondamentale de la Ville de Luxembourg (cycle 1 à 4) lui aussi ne fait qu’augmenter et le taux de scolarisation qui était de 54 % pour l’année scolaire 2014/2015 a baissé à 50 % pour l’année 2018/2019. Il s’explique surtout par la fréquentation des différentes offres scolaires internationales s’adressant aux enfants des « expats ».
1) cf. Dossier Expats, in : forum 392, février 2019.
2) https://www.vdl.lu/la-ville/en-bref/la-ville-en-chiffres.
ff
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